mardi 7 juin 2011

L’ultimo angelo del Correggio Émile Nelligan

 L’ultimo angelo del Correggio
Émile Nelligan

Les yeux hagards, la joue pâlie,
Mais le cœur ferme et sans regret,
Dans sa mansarde d’Italie
Le divin Corrège expirait.

Autour de l’atroce grabat,
La bonne famille du maître
Cherche un peu de sa vie à mettre
Dans son cœur à peine qui bat.

Mais la vision cérébrale
Fomente la fièvre du corps,
Et son âme qu’agite un râle,
Sonne de bizarres accords.

Il veut peindre. Très lentement
De l’oreiller il se soulève,
Simulant quelque archange en rêve
En oubli du Ciel un moment.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire